III Regard sur LA MONDIALISATION
Le nouveau Pape, Jorge Mario Bergoglio, ne correspond pas du tout au profil dressé par les vaticanistes présents sur tous les plateaux de télévision au moment du conclave. Il est toujours surprenant d'écouter pendant des heures ces spécialistes des arcanes de la Cité du Vatican, du moins en apparence, divulguer doctement des informations censées être de première main, alors qu'ils ont faux sur toute la ligne.
Il semble de toute évidence que peu d'entre eux se sont intéressés à Jorge Mario Bergoglio avant son accession sur le trône de Saint-Pierre, peut être, précisément, à cause de sa personnalité un peu différente des autres. L'homme ne donne pas l'impression de passer son temps à intriguer ou à rechercher à tout prix les attributs du pouvoir. Sa simplicité feinte ou sincère n'est pas non plus le meilleur moyen de séduire les journalistes, avides de connaître le travers des cardinaux, en demande permanente de ragots, de bons mots, de confidences assissines et de jugements expéditifs, toujours en train de se repaître du venin distillé dans les luxueux bureaux capitonnés des hauts dignitaires religieux, ou dans les dîners en ville.
Les vaticanistes comme les sondeurs se trompent à chaque fois, mais le système médiatique actuel est deveu tellement absurde, qu'ils continuent de dispenser leur savoir inutile, toute honte bue. A nous de ne pas les regarder et/ou les écouter, pour ne pas perdre notre temps.
